HAÏTI-EN-QUÉBEC
Notes pour une histoire
Ce texte a fait l’objet d’une première publication dans la revue Ethnologies volume 28, Numéro 1, 2006, Québec. Il est ici republié, en mars 2017, avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Haïti est éminemment présente au Québec. Nonseulement à cause de la forte communauté haïtienne qui s’y trouve, maisaussi à cause de l’intérêt jamais démenti du Canada pour cette île aucours des siècles. On s’accorde généralement pour faire remonter laprésence d’une communauté haïtienne au Canada au milieu des années 1960(Dejean 1978 ; Pégram 2005). Cette communauté s’est naturellement intégréeà la société québécoise francophone parce qu’elle avait, avec celle-ci, lalangue en partage. Cependant, les relations entre le Québec et Haïtiremontent à la période coloniale, quand le Canada et Haïti étaient despossessions françaises ou britanniques (Mathieu 1981 ; Havard et Vidal 2003).Il y a aussi l’oubli des relations, diplomatiques d’abord, et intellectuellesensuite, riches et fructueuses, qui avaient débuté entre les deux guerres etqui s’étaient poursuivies jusqu’à la fin des années 1950, avant la premièrevague d’immigration au milieu des années 1960 (Morisset 2004). Attester d’unerécente présence haïtienne au Canada, c’est considérer celle nombreuse,certes, mais non celle qui fonde la mémoire et que l’on porte dansl’imaginaire. De ces rapports historiques et de cet établissement de lacommunauté haïtienne au Québec depuis la deuxième moitié du XXsiècle,nous nous proposons ici de faire le survol, de retracer ce parcours afin desuivre l’évolution des rapports de la communauté haïtienne avec la sociétéquébécoise. Cette esquisse de ce trajet méconnu, oublié, occulté, se veutrestitution d’une histoire afin de penser la présence ici de la communautéhaïtienne, au sein des sociétés québécoise et canadienne. Forger uneconscience de soi sur cette terre pour être en mesure de se projeter dansl’avenir de ce pays passe par l’appropriation de cette histoire. Ce sera doncaussi la question de l’intégration, cette notion idéologiquement connotéequi, en filigrane, sous-tendra cette ébauche historique.
La période coloniale
L’histoire du commerce intercolonial, du « petittriangle commercial », inspiré par le sieur Alexandre de Prouville de Tracy etmis en œuvre par l’intendant Talon, entre Québec, Port-Royal et Saint-Domingue(les Antilles), qui assurait le ravitaillement entre les colonies, se perd dansles archives de la mer. Les marchandises y ont circulé ; donc les hommesaussi. La chute de Québec aux mains des Anglais en 1759 modifia les routesmaritimes. La défaite des Français à Saint- Domingue en 1803 consacra larupture. L’éclipse des relations entre les deux pays fait que moins d’unedizaine d’Haïtiens arrivèrent au Canada au XIXsiècle.
There isclear evidence of the presence of three of them — two in Québec (1728 and1729) and one in Montréal (1778). At least two other immigrants fromPort-au-Prince became residents of Canada in the first quarter of thenineteenth century, one in Montréal in 1816 and the other in Québec City in1820. It is not yet known whether these early Haitian immigrants left anydescendants in Canada (Gay 1999 :650).
Par contre, le fil de la descendance de SuzanneDusable, fille de Jean-Baptiste et de son épouse Kittihawa, qui s’y installaavec son mari, se dissout dans les entrelacements du métissage. Né àSaint-Domingue, dans la ville de Saint-Marc, Jean-Baptiste Dusable fuyait,déjà, les troubles politiques qui sévissaient dans son pays natal. Coureurdes bois au pays des Illinois autour des Grands Lacs de 1764 à 1800, Dusable yexploitait un prospère poste de traite et faisait commerce entre le Wisconsin,le Michigan, la Nouvelle-Orléans et le Canada, jusqu’à Québec. À la mêmeépoque, en janvier 1797, John Graves Simcoe, premier lieutenant gouverneur duHaut-Canada de 1792 à 1796, était nommé gouverneur de Saint-Domingue parl’Empire britannique qui avait répondu à l’appel des colons français.Anti-esclavagiste mais fidèle serviteur de la Couronne, Simcoe avait pourtâche de combattre la révolte de Toussaint Louverture. Six moisd’administration et de féroces combats le convainquirent de l’impossibilitéde cette mission et, usant de la permission anticipée que lui avait accordéele Roi, il quitta son poste en juillet de la même année (John Graves Simcoe,s.d.).
Les premiers contacts
Si au XIXsiècle le Canada et Haïti s’ignoraient, lesrelations s’établiront graduellement dès le début du XXautour dedeux axes : la communauté de langue et l’identité de religion, et d’unecirconstance : la guerre en Europe. Les échanges entre leurs deux élitess’amorcèrent en 1901. Mais ce n’est qu’en 1937 que les deux pays établirentleurs premières relations diplomatiques, faisant d’Haïti un des premiers paysavec lequel le Canada engagea des liens formels en son nom. Ces relationsavaient été préparées, au cours de la décennie précédente, par lacomplicité qui liait, à la Société des Nations, l’Haïtien Alfred Nemourset le Canadien Raoul Dandurand d’abord, et ensuite par Dantès Bellegarde, quiavait approché Ernest Lapointe en vue d’établir des échanges commerciauxentre leurs deux pays (Bellegarde 1945a : 15).
Le second canal de communication sera mis en placepar les religieux. L’Europe en guerre générait peu de vocations outre-mer.Les missionnaires français et belges qui constituaient l’essentiel du clergéhaïtien seront peu à peu remplacés par les Canadiens français. Ils arriventdans les bagages de l’occupation américaine. Bien que les pionniers aientété les Franco-américains de Lowell, l’un des premiers Canadiens fut le frèreDorothée, de son nom civil Thomas Sauvageau, qui arriva dès 1914, et sœurElizabeth, tante de la romancière Nancy Huston, qui prenait position en 1927,« brandissant son diplôme d’infirmière et son appareil photo comme un croiséson épée et son bouclier » (Huston 1995 : 161). 1914-1918, puis 1939-1945,avec la France dans la tourmente, Québec devint la capitale mondiale de lafrancophonie. De nombreux étudiants haïtiens choisirent le Canada dans lesannées 1930. Allait s’inaugurer un autre chapitre de cette histoireaujourd’hui tombée dans l’oubli. Bien que Bellegarde ait déployé une intenseactivité diplomatique, donnant de nombreuses conférences pour faireconnaître Haïti, Philippe Cantave, alors étudiant en pharmacie puis ensciences sociales, s’illustra par l’énergie qu’il mit à resserrer les liensentre les deux pays. Il fut l’inspirateur et la cheville ouvrière de lapremière croisière canadienne en Haïti organisée en 1937 par l’agenceCanada Voyage. Emmenant en Haïti Mgr Cyrille Gagnon, recteur de l’universitéLaval, ainsi que Jules Massé, président de la Société du Bon ParlerFrançais, elle était placée sous l’égide de la communauté de langue et deculture. La croisière de l’année suivante eut lieu sous les auspices de lareligion. Y ont pris part le frère Marie Victorin et l’abbé Gingras. Tandisque le premier se promettait d’étudier la flore haïtienne (Bellegarde 1945b :9), le second fonda, à son retour, le comité Canada-Haïti, voué auresserrement des liens intellectuels et spirituels entre les deux pays. Unnouveau chapitre s’ouvrait sous le signe d’une entente cordiale et d’un réeldésir de collaboration. Les Canadiens français découvraient sous d’autrescieux et sous un climat opposé la lutte d’un peuple pour sa survie culturelle,lutte qui, quelque part, ressemblait à la leur. L’émotion est palpable etl’enthousiasme profond chez l’abbé Gingras qui voyait se tisser entre ces deuxpeuples « français par la langue et la culture, chrétiens par la foi, [de]mystérieux rapprochements, des attaches bien difficiles à dénouer » (Gingras1941 : 1, 6). De son côté, Dantès Bellegarde était convaincu « qu’aucunpays au monde ne jouit de plus de sympathie qu’Haïti… dans la province deQuébec » (1945 : 8). Et Philippe Cantave s’évertuait à relever, chez lesélites des deux sociétés, les similitudes entre leurs us et coutumes, leurmanière d’être et de sentir (1938 : 11-15), passant sous silence les deuxmonuments qui constituent le socle de la culture haïtienne : le créole et levodou. Les relations intellectuelles et culturelles étaient intenses etmultiples mais les autres domaines ne furent pas négligés non plus. En 1943,le ministre de l’instruction publique d’Haïti, Maurice Dartigue, organisa descours d’été destinés à la formation des professeurs du secondaire avec lacollaboration d’Auguste Viatte de l’Université Laval. Dantès Bellegardeétait en quête de débouchés économiques, de savoir-faire technologiques etde compétences administratives. Ses préoccupations économiques étaientpartagées par le ministre Onésime Gagnon qui, dès 1938, avait ainsi expriméson enthousiasme : « Nos vies économiques sont complémentaires l’une del’autre. Et je crois fermement que ce sont les éléments sur lesquels nouspouvons fonder un accord durable et profitable » (cité par Bellegarde 1945a :16). Cependant, ni la visite du Président haïtien Élie Lescot en 1943, nicelle du Président Magloire en 1954, n’aboutiront à une concrétisation deces velléités communes. Les routes commerciales restèrent inchangées. Maisen 1954, les deux pays procédèrent à un échange d’ambassadeurs et JacquesLéger devenait le premier ambassadeur haïtien à Ottawa.
Par contre, les Haïtiens qui s’installèrent auCanada à cette époque furent accueillis à bras ouverts et, en retour, ilsapportèrent la contribution de leurs compétences au développementéconomique et social du Canada. Il importe, dans le contexte de l’époque, quesoit soulignée la possibilité qu’ont eue ces immigrants haïtiens de mettreen pratique leurs capacités et de développer leurs talents. Moins d’un anaprès que Martin Luther King eût communiqué au monde son rêve d’égalitéet de justice, le docteur Monestime, installé au Québec en 1945, devenait en1964, à Mattawa, petite ville de l’Ontario, le premier Noir élu maire enAmérique du Nord. Ces premiers immigrants haïtiens se sont donc bienintégrés à la société canadienne. Et l’on peut en dire autant de ceux quisuivirent. À la faveur de deux événements concomitants, le décollageéconomique du Québec, dans la foulée de la Révolution tranquille, quientraîna un appel de compétences, et la féroce dictature de Duvalier pèrequi s’abattait sur Haïti à partir de 1957, poussant à l’exil des milliers deprofessionnels, Haïti deviendra le premier pays fournisseur d’immigrants duQuébec. Jusqu’en 1972, des milliers d’entre eux trouvèrent à s’y employer etconnurent, eux aussi, des conditions d’intégration favorables. Si l’onconsidère les critères de l’intégration généralement avancés par lessociologues que sont la langue, le travail et la sexualité, pour caractériserle degré d’intégration d’un groupe, force est de constater que, jusqu’en1974, les immigrants haïtiens étaient relativement bien intégrés à lasociété québécoise. Ils étaient francophones, de nombreux mariagesinterethniques eurent lieu et, compétents, ils répondaient aux besoins de lasociété québécoise de l’époque (Labelle 2004 : 49). Les pionniers desannées 1940 et 1950, peu nombreux, provenaient en grande majorité de cetteélite que l’abbé Gingras décrivait comme « plus cultivée que la nôtre »(Gingras 1941 : 10). S’il faut à cela ajouter l’idéologie religieusecatholique, dominante à cette époque, que partageaient les élites des deuxsociétés, on touche là aux principaux facteurs symboliques qui ont modelél’amitié et la complicité qui les liaient. « Français par la culture…chrétiens par la foi, oserais-je ajouter [que] vous voulez vivre Canadiens parl’amitié !», s’enthousiasmait l’abbé Gingras (1941: 6). Ceux qui vinrent,dans les années 1960 et 1970, aussi cultivés que leurs prédécesseurs,parlant « mieux le français que les Québécois » (Leblanc 1993 : 159), furentaccueillis en amis, comme des alliés naturels dans ce Québec qui, prenantconscience de la distance qui le séparait de ses immigrants, s’ouvrait sur lemonde. La longue fréquentation de cette élite haïtienne par les religieuxcanadiens français et québécois avait soudé des attaches que les pèresjésuites Jacques Couture et Julien Harvey démontrèrent en défendant lesimmigrants illégaux haïtiens de 1980 « comme des frères » (Leblanc 1993 :160).
De la complicité à l’altérité
Pour des raisons historiques, la défaite devantles Anglais et les objectifs du Rapport Durham qui visait la dilution du peuplecanadien-français dans l’immigration massive, longtemps le Québec garda sesimmigrants à distance avant d’instaurer des politiques pour les intégrer.Mais, contrairement aux autres, la communauté haïtienne a vécu une situationinverse au cours de son trajet d’intégration au sein de la sociétéquébécoise. Ce mouvement se produira à partir du milieu des années 1970. Ladictature de Duvalier fils, qui avait succédé à celle du père, força àl’exil, cette fois-ci, travailleurs et ouvriers non spécialisés dans uncontexte de ralentissement de l’économie canadienne, en 1974, puis derécession, en 1981. Ce n’est plus l’élite qui est demandeuse d’emplois sur lemarché international, mais le prolétariat. Et si au Canada le besoin demain-d’œuvre est toujours présent, l’offre s’adresse désormais à ces ouvrierssemi ou non spécialisés. Les écueils que rencontreront ces immigrantsdécoulent de ce contexte nouveau. Faiblement scolarisés et moins qualifiés,ils occuperont des emplois dans les secteurs mous de l’économie où lesconditions d’emploi seront particulièrement mauvaises : « salaires faibles,heures de travail longues, absence de sécurité, conflits avec les patrons,harcèlement sexuel, etc. » (Piché 1989 : 215) ; la concurrence pourl’obtention des places disponibles sur le marché du travail devint très forteet les problèmes d’exclusion ou de discrimination dans l’emploi firent leurapparition. Ces deux facteurs, sous-scolarisation et crise économique,pèseront sur l’intégration de ces immigrants à la société québécoise. Entémoignent les épreuves qu’ont dû subir ces immigrés arrivés sans visa etcoincés entre deux législations fédérales sur l’immigration en 1973-1974.Cet épisode tragique de la déportation des immigrants haïtiens que l’on aappelé « le drame des 1500 » (CCCI 1974), est typique des difficultésrencontrées. Au-delà des enjeux relatifs aux relations fédéralesprovinciales, au droit d’asile et à la fallacieuse distinction entreréfugiés économiques et politiques, cette crise aura marqué un tournant dansl’établissement des Haïtiens au Canada. Elle a révélé l’extraordinairesolidarité des Québécois avec les Haïtiens, solidarité qui se manifesterade nouveau en 1980, quand le gouvernement de René Lévesque régularisera les« sans-papiers » Haïtiens. Mais elle a aussi marqué le point culminant de larupture de la belle unanimité qui avait régné entre les Haïtiens du Québecet leurs représentants, interlocuteurs officiels du gouvernement canadien.Tandis que Philippe Cantave, nommé consul honoraire par le Président Lescoten 1945, travaillait en harmonie avec ses compatriotes installés au Canada, legouvernement des Duvalier qui, en Haïti, avait brisé l’élan démocratique etle développement économique du pays sera, jusqu’à sa chute en 1986, enporte-à-faux par rapport à la communauté haïtienne du Québec. Cependant,à la même époque, la pénétration économique du Canada en Haïti sefaisait de plus en plus prononcée. Les hommes d’affaires et les compagniescanadiennes, soutenus par l’Agence Canadienne de Développement International,répondaient à l’ouverture et à la libéralisation économiques préconiséespar le gouvernement de Duvalier fils qui espérait, en vain, par le biais desinvestissements étrangers, redorer son blason à l’échelle internationale.Les routes commerciales se modifiaient peu à peu et, pour la première fois,en 1978, une liaison aérienne, réclamée depuis la visite du PrésidentMagloire, reliait directement Montréal à Port-au-Prince. Pour les nouveauximmigrants haïtiens au Québec, les premières tensions naquirent, lespremiers conflits éclatèrent. Les Haïtiens du Québec se dotèrent d’unréseau d’organismes communautaires dédiés d’abord à l’aide aux nouveauximmigrants et, ensuite, à la résolution des problèmes concrets liés àl’établissement : emplois, logement, droits, éducation, etc. La création, en1972, du Bureau de la Communauté Chrétienne des Haïtiens de Montréal etde la Maison d’Haïti, constitue le point de départ del’institutionnalisation et de la structuration de la communauté haïtienne auQuébec. En même temps qu’elle menait une véritable guérilla idéologique etpolitique contre la dictature, cette élite exilée jetait les bases de l’enracinementdes Haïtiens au Québec. Des problèmes concrets d’insertion se posaient,parmi lesquels les faits, impensables auparavant, de retards scolaires chez lesjeunes Haïtiens et de la nécessité d’un apprentissage de la languefrançaise. Les incidents de la rue Bélanger en 1979, qui opposèrent dejeunes Haïtiens à la police, se fixèrent dans les mémoires au point d’êtrerepris dans le téléroman Jasmine en 1996. La fiction fixe le réel. Lacrise dans l’industrie du taxi, qui couvait depuis 1977 et qui éclata au grandjour au début des années 1980, révélait l’utilisation de la discriminationraciale comme arme de concurrence économique. Elle a donné lieu à lapremière enquête publique de la Commission des Droits de la Personne du Québec(1984). Le scandale du sida stigmatisa la communauté haïtienne et laCroix-Rouge canadienne provoqua, en 1983, une crise raciste en distribuant undépliant qui enjoignait aux Haïtiens, entre autres, de s’abstenir de tout donde sang. Le phénomène des gangs de rue apparut et l’expulsion vers Haïti dejeunes arrivés au Québec en bas âge laissa un arrière-goûtd’essentialisation de la culture ; le pas fut franchi en 1998, quand une jugeaccorda sa clémence à deux jeunes d’origine haïtienne reconnus coupables deviol, leur évitant ainsi la prison, sous prétexte que « l’absence de remords» de ces jeunes « relèverait d’un contexte culturel » (Presse canadienne1998). Le processus de racisation de la communauté haïtienne avait commencé.
Maisil y a aussi la face lumineuse de cette présence haïtienne qui a faitprofiter le Québec de ses compétences, de son savoir-faire et de son apportéconomique. Dès 1980, il était clair que le Québec était devenu l’un desprincipaux pôles de production scientifique et littéraire de toute ladiaspora haïtienne (Anglade 1980 : 204). L’enseignement était leur domaineprivilégié. Près de la moitié de ceux arrivés entre 1968 et 1972 s’ydestinaient. Et dans le domaine de la santé, de nombreux médecinss’illustrèrent par leurs réalisations de pointe, tandis que les nombreusesinfirmières apportaient leur contribution au soutien du système. Enmédecine, le Dr Yvette Bony réalisa la première greffe de moelle osseuse enavril 1980 et reçut, dix ans plus tard, le prix du meilleur professeur del’hôpital Maisonneuve-Rosemont. À la même époque, le Dr Hervé Blanchardréalisait une séparation risquée de bébés siamois reliés par le bassin etle ventre. Il récidiva une dizaine d’années plus tard. Il est surtout reconnucomme le pionnier, au Québec, de la transplantation rénale pédiatrique(1974) et de la transplantation hépatique chez l’enfant (1985) (Forum 2004).En littérature, Émile Ollivier, professeur à l’université de Montréal,donna au Québec des œuvres qui rayonnent dans toute la francophonie. Il futélu membre de l’académie des Lettres du Québec en 2000.
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