Note d’excuse
Par Pierre-Raymond Dumas
Le National, 23 octobre 2018
Hugues Saint-Fort, j’ai bien pris connaissance de votre réclamation et ai la grandeur d’âme d’accepter mes erreurs et la probité intellectuelle nécessaire pour vous présenter mes excuses pour l’utilisation faite d’une partie de votre texte « Déconstruire les violences urbaines », sans obtenir le crédit et la reconnaissance nécessaires pour ce travail de réflexion produit sur un auteur qui occupe déjà une place importante dans la littérature haïtienne. Nous savons combien le travail de penser est difficile et combien il est pénible pour un auteur de voir ses travaux utilisés sans son autorisation. Point n’est besoin de vous dire que j’ai également connu ces mêmes mésaventures par le passé.
Toutefois, je tiens à vous préciser que dans le cadre de mes publications sur certains auteurs, je fais appel à des collaborateurs qui me permettent d’élargir mon champ de vision et de diversifier les approches. Et cette utilisation de votre article, malgré ma vigilance et mes nombreuses vérifications, a été faite par l’un d’entre eux qui, tout de suite, a reconnu les faits. Pour moi, il ne s’agit nullement d’un acte de mauvaise foi. Nous sommes conséquemment tous deux des victimes, vu que pour ma part, ma confiance a été abusée. Bien que je ne fusse en rien au courant de ces écarts, j’assume cependant toute la responsabilité de cet acte qui vous a forcément causé du tort.
Au regard des faits, je ne peux donc que reconnaitre ces erreurs causées et vous assure qu’en ce qui me concerne, cette faute a été totalement involontaire. Loin d’être un plagiaire sans vergogne, comme vous l’avez mentionné dans votre élan de colère, j’aimerais mieux que vous garder en mémoire le professionnel aguerri qui a servi la société haïtienne à travers ses nombreuses oeuvres tout comme vous le faites de votre côté.
Ce malheureux incident me servira donc dans mes productions futures à faire choix de meilleurs collaborateurs, aussi à des vérifications plus poussées encore sur les textes produits. Malgré tout, j’espère bénéficier encore de votre estime, car nous sommes, tous deux, en quête d’excellence et engagés dans un processus de production de pensée originale pour faire avancer la cause de la littérature et de la société haïtienne.
Tout en vous réitérant mes plus sincères regrets pour cet acte involontaire, je vous promets que la vérité sera rétablie à travers une nouvelle publication qui vous accordera les crédits pour les passages cités et/ou prélevés dans votre texte.
Je vous prie encore de croire, M. Saint-Fort, en ma volonté de compenser cet acte déshonorant que je réprouve d’ailleurs autant que vous et d’accepter mes distinguées salutations !