Le bar des Amériques d’Alfred Alexandre
par Madinin’Art
Fort-de-France, 30 septembre 2016
Le bar des Amériques
AlfredAlexandre
ÉditionsMémoire d’encrier
Montréal,2016
L’écrivainmartiniquais Alfred Alexandre présentait son dernier roman au festival« Étonnants voyageurs » de Saint-Malo (du 14 au 16 mai 2016). « Le bar des Amériques » contel’amour perdu entre deux protagonistes dont l’existence dérive. L’auteur écritsur les désirs, les manques et les douleurs. Projecteur sur la plume d’unécrivain qui fait des vagues…
Lesîles sont propices à la littérature, qu’elles soient bretonnes ou caribéennes…À Saint-Malo, le festival « Étonnants voyageurs » qui vient des’achever, a réuni des écrivains aux univers variés. Parmi eux AlfredAlexandre, l’un des chefs de file de la nouvelle génération d’écrivainsantillais, au parcours auréolé de plusieurs prix littéraires.
Aprèsdes études de philosophie à Paris, Alfred Alexandre retourne en Martinique, oùil vit et exerce actuellement la profession d’enseignant-formateur en français.« Bord de canal », sonpremier roman publié en 2005 a obtenu le «Prix des Amériques insulaireset de la Guyane 2006 ». Son premier texte théâtral, « La nuit caribéenne», avait étéchoisi parmi les dix meilleurs textes francophones au concours général d’ETCCaraïbe en 2007.
ASaint-Malo, Alfred Alexandre est venu présenter son nouveau roman « Le bardes Amériques ».
L’argument
Lesouvenir et la douleur installent Bahia. Trente ans qu’elle croit pouvoir brisercet enfermement lorsqu’un matin, sur le bord évanoui de la mer, elle rencontre,comme dans un miroir, un autre visage de l’errance, en la personne de Leeward,ancien passeur de clandestins dont l’existence chimérique se limite à boire encompagnie de son vieux complice, Hilaire. Écriture du désir et de l’absence,« Le bar des Amériques » est le roman de l’amour perdu.
Unroman engagé
Après« La part intime », unessai sur Aimé Césaire, il reprend dans « Le bar des Amériques» les thèmes qui lui sont chers :« C’est une référence aux îles dispersées, comme autant de comptoirs dansl’espace géo-stratégique qu’est la Caraïbe. Ce sont des espaces déconstruitssous la domination des puissances impériales », explique-t-il.
Avecce nouveau roman, Alfred Alexandre s’attache donc à l’un de ses thèmes favoris,l’errance, pour peindre le miroir d’une société qui flanche. Tout au long durécit, dont l’espace central est le huis-clos d’un bar échoué aurez-de-chaussée d’un hôtel à l’abandon, la solitude des personnages estaggravée par quatre motifs que sont les conteneurs, l’île, le naufrage et lesmigrants.
Source :Madinin’Art