Une grande distinction pour le documentaire « Ainsi parla la mer » du réalisateur Arnold Antonin
Par Schultz Laurent Junior
Le National, 9 septembre 2020
Le documentaire « Men sa lamè di », « Ainsi parla la mer » documentaire du réalisateur Arnold Antonin a remporté le Prix latino américain du meilleur moyen-métrage à la seizième édition du Festival des droits humains de Sucre en Bolivie.
La seizième édition du Festival des droits humains de Sucre s’est tenu du 1er au 6 septembre 2020. En plus d’une exposition rétrospective du documentariste Edouardo Lopez Zavala et des discussions avec des invités nationaux et internationaux, le directeur du festival, Humberto Mancillu, a rapporté que quelque 500 films avaient été reçus issus de 27 pays différents. Les projections ont eu lieu sur une page web spéciale créée pour l’événement le 28 août dernier. Les films étaient projetés sur un portail spécial de l’événement et les utilisateurs inscrits ont pu accéder aux œuvres à tout moment. Parmi les films, il y a avait « Cholitas » (2019) de l’espagnol Jaime Murciego et Pablo Iraburu sur l’aventure d’alpinisme d’un groupe de femmes d’autochtones boliviennes (Diario de Bolivia (2019), des Français Jules Falardeau et Jean Philippe Nadeau qui parcourent le chemin que le Che Ernesto Guevarra a fait dans le pays, ou le national « Les os fragiles de la mort » (2020) de Claudio Araya.
Quant à « Men sa lamè di », « Ainsi parla la mer », du prolifique réalisateur haïtien Arnold Antonin, projeté le 4 mars 2020 en grande première à l’hôtel Karibe, ce documentaire est selon la critique un conte merveilleux sur le grand bleu. C’est un moyen-métrage de cinquante-deux minutes où Arnold Antonin a choisi de donner la parole à la mer. La mer s’adresse aux enfants d’Haïti afin de leur dire ce qu’elle représente pour nous ce qu’elle souffre à cause de nous. Dans un entretien accordé à une agence en ligne, Arnold Antonin avait déclaré « les personnes, qui s’approchent de nos zones côtières, sont choquées par cette vaste et dégoutante poubelle qu’elles sont devenues. Comme tout Haïtien, je suis interpellé par notre avenir et cet avenir est étroitement lié à la mer et à la protection de l’environnement ».